Histoire [modifier]Article détaillé :
Histoire de la vigne et du vin.
On admet généralement que la vinification existe depuis plusieurs
millénaires. En l'état actuel de nos connaissances, l'une des premières
vinifications attestées a été découverte en
Iran, au nord des monts du
Zagros[2]. C'est André Tchernia, archéologue et l'un des meilleurs spécialistes des vins de l'Antiquité, qui rapporte :
« Les restes d'un résidu jaunâtre déposés sur la paroi d'une jarre
néolithique, vieille de 7 000 ans, trouvée au Hajji Firuz Tepe[3],
en Iran, se seraient révélés être un mélange d'acide tartrique et de
résine. Il y aurait là, du même coup, le vin et le procédé de
vinification les plus anciennement attestés[4] »
Cette technique consistait à mêler de la résine de
thérébinthe au vin pour l'empêcher d'aigrir. Pour Philippe Marinval, chargé de recherche au Centre d'anthropologie de Toulouse
[5], la preuve est faite que les hommes du
néolithique buvaient du vin
[2].
Le
roi Salomon l'a célébré, mais ce sont certainement les Grecs qui ont contribué au développement de la viticulture sur le pourtour de la
Méditerranée. En effet, ils ont longtemps fait du commerce dans tous les pays méditerranéens. Ce sont les
Phéniciens qui ont importé les premiers vins en France en arrivant par le port de
Marseille.
À cette époque, le vin était composé de moût de raisin partiellement
fermenté auquel on ajoutait de l'eau de mer pour sa conservation durant
le transport, à l'arrivée on ajoutait de l'
eau douce pour enlever le goût du
sel.
[réf. nécessaire]Dans l'
Égypte ancienne, on sait que la viticulture était très organisée.
Osiris en
Égypte,
Dionysos en
Grèce,
Bacchus chez les
Romains,
Gilgamesh à
Babylone représentent le vin ou sa quête dans la mythologie. Le vin symbolise aussi le sang du
Christ dans la
religion chrétienne. Le vin a évolué énormément durant les précédents
millénaires. Les
Romains avaient des vins très épicés qu'ils allongeaient à l'eau de mer. Ils ne correspondraient pas du tout aux goûts actuels.
La culture de la vigne a été introduite en
Gaule par les grecs de
Phocée. Max Rives, chargé de mission à l'
Inra, l'a vérifié sur place à
Massalia, le premier comptoir phocéen édifié six siècle avant notre ère :
« J'ai vu, au cours des fouilles du quartier de la Bourse, à
Marseille, les pépins de marc de raisin provenant de leur vinification
et jetés dans des amphores, flotter dans l'arrière du Vieux-Port où ces
amphores-poubelles servaient de fondations à une rue.
Les Grecs avaient évidemment importé des variétés de leur pays,
ignorant que la vigne spontanée les avait précédés de quelques dizaines
de siècles[6]. »
Sous la colonisation romaine, le vignoble gaulois se développa autour des deux villes :
Béziers et
Narbonne. La ville de Béziers n’a pas oublié son titre de « capitale des vins » du
XIXe siècle.
Depuis près de vingt ans, pour retrouver son rang, elle a changé ses
méthodes, privilégiant une viticulture de qualité à une production
massive.